Ce temple fut érigé sur le lieu d’exécution Tatsunokuchi de Katase, à Fujisawa, dans la préfecture de Kanagawa. Le bâtiment principal hon-dô et l’unique pagode en bois à cinq niveaux de Kanagawa sont classés parmi les 100 bâtiments architecturaux les plus importants de la préfecture.
Le 13 septembre 1271, accusé d’avoir calomnié la politique du shogunat de Kamakura, le Sage Nichiren* est capturé par le shogunat et envoyez pour exécution au site de Tatsunokuchi** (littéralement, « gueule du dragon »). Cependant, au moment fatidique, une boule lumineuse en provenance de la direction de l’île d’Enoshima vint aveugler les bourreaux qui ne purent poursuivre. Cette interruption fut un événement marquant pour la vie du Sage Nichiren, mais pas uniquement. Il devint ainsi un symbole des violences contre les bouddhistes et fut appelé « persécution de Tatsunokuchi ». Après le décès du Sage Nichiren (1222-1282), son disciple direct, le Sage Nippô, fit construire en 1337 un pavillon en guise de « mémorial de la persécution de Tatsunokuchi » où il déposa une représentation du Sage Nichiren qu’il aurait sculpté lui-même, ainsi que la pierre d’exécution*** sur laquelle se serait assis le Sage Nichiren. Tout ceci marque les débuts du temple Ryûkô-ji.
* Le Sage Nichiren était un moine bouddhiste de l’époque de Kamakura (1185-1333). Fondateur de l’un des courants du bouddhisme de Kamakura, l’école de Nichiren (bouddhisme de Nichiren)
** À l’époque, Tatsunokuchi était un lieu où tous les criminels étaient exécutés.
*** Une pierre recouverte d’une peau de cuir sur laquelle s’assit l’exécuté.
Le bâtiment principal hon-dô et l’unique pagode en bois à cinq niveaux de la préfecture sont classés parmi les 100 bâtiments architecturaux d’importance de Kanagawa.